«There's a place I see you follow me, juste a taste of all that might come to be...» {Aidan Miller - June Rain}

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J'étais un peu encore dans les vaps' quand elle m'avait dit que je l'avais sauvé. Bon, j'avais tout compris, bien heureusement, mais je mettais un certain temps avant de répondre. Je la regardais encore : elle était encore mieux que dans mes souvenirs. Certes je l'avais toujours eu sous mon nez durant ces quelques heures, mais en vrai... C'était waouh ! Bref, je ne m'attardais pas trop dans mes pensées.

AIDAN : T'avais rien pu faire, c'est un truc pas commun ce genre de plaie, répondis-je.

Ma réponse faisait trop genre, le mec mystérieux. Mais en même temps, je ne voulais pas trop m'attarder sur les détails. Je savais qu'elle saurait tout sur moi un jour ou l'autre, que je lui montrerais et tout, à part si elle se barrerait en courant, après avoir su ma véritable identité. Je sais pas si j'étais encore totalement prêt à lui avouer. Nous deux ça aller plutôt vite, et je me sentais super bien à ses côtés. Mais le fait qu'un mage noir lui ai fait du mal, me donner envie de vomir. J'avais envie de savoir qui était ce mage, pour que je la venge.

Sa réponse éveillait soudainement ma curiosité. Ce n'était pas quelque chose de commun? Comment le savait-il, d'ailleurs? Et comment avait-il réussi à la soigner? Pleins de questions se bousculaient dans ma tête et j'avais vraiment envie de lui demander tout ça, mais je ne voulais pas paraître trop curieuse et trop envahissante avec mes questions non plus. Je cherchais dans mon esprit le moyen de lui soutirer des informations qui seraient suceptibles de répondre à mes attentes, sans qu'il voit justement que je mourais d'envie de connaître d'où venait son don de médecine. Je retournais sur le lit et m'assis dessus, tout en plongeant mon regard dans ses yeux qui dégageaient un certain mystère.

- Comment ça? demandai-je naturellement, afin de cacher mon élan de curiosité.

Peut être bien que je m'emballais. Peut être bien que mage ou pas mage c'était une morsure comme les autres et qu'il n'avait à priori pas l'habitude de voir ceci à l'instar de moi, ce qui est tout à fait compréhensible. Mais en même temps, jamais un humain n'aurait pu me mordre de la sorte et ce avec une telle hargne, que ma plaie n'aurait jamais cicatrisée tant elle était ouverte. Il y avait deux solutions possibles à ce genre de plaie selon ma perspicacité; soit on m'aurait cousu, pour refermer la peau, soit Aidan avait certains pouvoirs et avait réussi à soigner la plaie sans file et sans aiguille... en tout cas, il n'y avait que deux hypothèses possible et ce n'était à l'évidence pas la première qu'il m'avait fait, sinon, je savais que j'aurais senti l'aiguille passer sous ma peau.

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J'étais plutôt mal à l'aise. Je n'étais jamais réellement devenu vraiment ami avec une humaine qui s'était fait mordre par un mage noir. En effet, ma meilleure amie d'Oxford, elle, savait mon pouvoir certes, mais ne s'imaginait pas comment cela pouvait-être, contrairement à June. Elle savait beaucoup de choses sur tout cela, ça se voyait. En même temps, elle s'était faite mordre par un mage, alors elle se devait d'en savoir des choses sur notre espèce. Je ne savais toujours pas s'il fallait que je la joue franc-jeu ou bien attendre encore un peu avant de tout lui dire.

C'est alors que je me disais que tout cela ne servait à rien. De toute manière elle le serait un jour ou l'autre ce que je serais, et je m'en fichais bien. Après tout j'étais moi, et ce pouvoir était en moi dès ma naissance. J'étais crée comme ça, et puis c'est tout. S'il elle m'aimait, ( en tant qu'ami ou autre chose ), il fallait qu'elle sache la vérité.

AIDAN : C'est un mage noir qui t'as fait ça, dis-je simplement. Tu sais qui c'était ? demandais-je à mon tour.

J'avais l'impression de jouer aux questions/réponses. Elle m'en posait une, et après c'était à mon tour. Mais je savais qu'elle en avait bien plus de questions que moi.

Je le vus réfléchir, voire hésiter, ce qui attira mon attention car il ne répondit pas tout de suite, peut être cherchait-il juste les mots? Je n'en savais trop rien. Il était si... mystérieux que je ne pouvais que faire marcher mon sens de la déduction afin d'apaiser ma frustration; car je detestais ne pas avoir les réponses à mes questions. Même si c'était un peu près tout le temps comme ça. Après s'être concentré, il me demanda, pour affirmer ce qu'il pensait si c'était un mage noir qui me l'avait fait. Je savais au moins une chose; qu'il était au courant de tout ça car certains ne l'étaient pas dans ce monde, ou du moins, ils s'empêchaient peut être d'y croire, tout simplement.

J'hésitais à lui dire ce que je savais sur cette jeune fille qui m'avait attaquée ce jour-là. Je ne voulais pas qu'il s'en prenne à elle, simplement pour sa simple sécurité. J'avais peur qu'il lui arrive quelque chose face à cette furie.

- Elle était blonde, un peu près notre âge, l'informai-je.

Je me décidais quand même à lui dire ses descriptions physiques parce que je lui devais au moins ceci, puis de toute manière, je n'en savais guère plus sur elle.

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JUNE : Elle était blonde, un peu près notre âge.

Ses mots résonnèrent dans ma tête. Blonde.. Notre âge... Ce ne pouvait être qu'April ! Et dire que j'avais parlé avec elle, et pour la première fois, un mage noir, et un mage blanc ne s'étaient pas attaqué, mais avaient partagé des moments amicaux... J'en avais le coeur déchiré. J'étais pourtant bien décidé à avoir une discussion avec April. Enfin, je savais que je m'emporterais facilement, et que je n'aurais jamais dû baisser ma garde avec elle... Je lui en voulais maintenant, et je m'en voulais aussi à moi de ne pas l'avoir combattu, de ne pas l'avoir tué pour June. Elle ne méritait même plus d'être en vie : il fallait que je la revoie. Je ne dis guère mot à June, pour ne pas l'inquiéter.

AIDAN : J'essayerais de savoir qui c'est. La plaie devrait cicatrisée normalement, repris-je sur un ton qui se voulait rassurant. J'espère que ça ira mieux, et si tu as peur, ou un truc comme ça, appelles-moi, maintenant que tu as mon numéro, conseillais-je.

Tant que June ne me posait une question, je n'étais pas prêt à lui avouer mon identité. Plus tard sera le mieux, comme on dit souvent. Je verrais bien après !

Je fronçais les sourcils. J'avais l'impression que mon cerveau passait son temps à se ressourcer en questions, en énigmes, et qu'il se faisait un malin plaisir à me frustrer avec tout ça tant qu'il n'aurait pas la réponse. Mais je n'avais pas envie de penser à ça. Je ne pouvais pas non plus rester toute la journée dans cette pièce, il fallait que je retourne en cours, sinon, j'étais partie pour passer le week-end à rattraper tous les cours que j'avais manqué et ça ne me tentait pas du tout. Je mis ma veste, me préparant à partir, même si mon corps me recommandait de me reposer encore quelques temps afin d'être totalement requinqué mais je n'étais pas le genre de fille qui pouvait se permette de faire ce genre de choses. Je detestais rester clouée au lit. Cependant, je ne pouvais cacher mon inquiètude face à ce qu'avait l'intention de faire Aidan. Je sentais qu'il voulait se venger et je craignais le pire.

- Merci pour tout ce que tu as fait. Et... promets-moi que tu seras prudent si tu comptes te venger.

Je me contentais seulement de l'avertir de ceci puisque je savais que Aidan était un garçon plutôt têtu et comme j'étais moi-même une personne qui ne lâchait pas facilement un but, je savais que de lui dire de ne rien faire, aurait étè comme parler dans le vent.

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JUNE : Merci pour tout ce que tu as fait. Et... promets-moi que tu seras prudent si tu comptes te venger.

Après avoir entendu ces mots là, c'est vraiment là que je réalisais quelque chose. June avait ce don de me donner des frissons, rien qu'en me parlant, d'être moi-même, rien qu'à ses côtés, et de ressentir une si belle sensation, que j'aimerais être vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec elle, même si je savais que c'était presque impossible. Il n'avait fallu que d'une seule journée pour me rendre compte que June était quelqu'un d'importante, et qu'elle allait avoir un lien très fort avec moi. Je ne savais pas comment je pouvais déterminer cette chose, mais c'était mon intuition. Je hochais ma tête en guise de réponse. Je ne pouvais pas tellement lui promettre une telle chose comme cela, alors que j'étais un mage blanc. Il fallait que je sache prendre des risques... C'était comme ça, j'étais né pour assurer la bonne entente dans cette ville en tuant le maximum de mage noir. Je me relevais à mon tour, mettant ma veste sur mon dos.

AIDAN : Je te raccompagne chez toi, et, reposes-toi encore si tu peux, soufflais-je.

J'avais enroulé un bras autour des épaules de June. Je me promettais une chose à moi-même à ce même instant : je devais protéger June. Il ne fallait pas qu'elle reçoit un nouveau coup de la part d'un mage noir, sinon je m'en voudrais limite à vie.

Je sentais mon coeur battre rapidement en ce moment. Pleins de sentiments se mélangeaient. Mais le sentiment dominant, c'était la peur que j'avais pour lui. Je tenais à lui, et je savais que je m'envoudrais toute ma vie si il lui arriverait quelque chose, seulement parce que je n'avais pas eu l'obligation de lui dire les descriptions physiques de celle qui m'avait sauvagement agressée. Une grande envie de me protéger émanait de lui... mais pourquoi? Je ne voulais pas qu'il se sente obliger de le faire même si ce n'était pas désagréable, pour ma part. Je cherchais des yeux mon sac de cours dans la pièce et me dirigeai vers celui-ci lorsque je le trouvai et le pris à la main tout en me rendant jusqu'à Aidan. J'étais flatée qu'il soit aussi galant de me proposer de me ramener chez moi, mais je n'avais pas envie de rentrer justement. Je voulais retourner en cours et faire comme si rien ne s'était passé. Il passa un bras autour de mon épaule et comme à chaque fois que j'étais en sa présence; mon coeur accelèra le mouvement.

- Non, j'ai envie d'aller en cours... répondis-je.

Je ne désirais pas qu'il me refuse ceci même si je m'y attendais un peu.

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JUNE : Non, j'ai envie d'aller en cours...

Cette fille, je la trouvais vraiment folle, mais en même temps, j'admirais son courage. Elle venait de perdre beaucoup de sang il y a six heures de cela, et maintenant, elle voulait retourner en cours, faire comme si que rien ne s'était passé. Après tout, je ne pouvais peut-être pas lui refuser... Elle était assez grande, mais je ne voulais pas non plus qu'elle fasse un malaise ou un truc de ce genre.

AIDAN : Tu finis à quelle heure ? demandais-je.

J'espérais secrètement qu'on finisse à la même heure, comme ça je pourrais la rapporter chez elle, pour m'assurer que tout irai bien, et qu'elle serait en sécurité. C'était plus ça qui me préoccupait. J'avais peur qu'April rôde dans les alentours de l'université, et qu'elle fasse de nouveau du mal à June. Ou bien que tout simplement, il y ait un autre mage noir, qui guetterait l'arrivée d'une proie facile à avoir. Même moi je ne comprenais pas comme les mages noirs pouvaient aimer faire souffrir les personnes, mais bon, après tout... J'étais là pour les arrêter non ? C'était mon boulot ça.

AIDAN : En tout cas, prends soin de toi, et... Si tu le sens pas, envoies-moi un SMS, et je te raccompagnes, OK ? conseillais-je tout de même.

Je me doutais bien que June était une fille têtue, et qu'elle n'en ferrait qu'à sa tête, mais tout de même, je voulais qu'elle sache que j'étais là, s'il y avait un problème.

Je me remémorisais mon emploie du temps dans la tête, afin de voir si aujourd'hui on avait un autre cours en commun mais je n'avais plus la notion du temps. Je ne savais même plus quand ça allait sonner, ni même à quelle heure je finissais ce jour-là; j'étais déconcertée. Je portais une main à mon front lorsque ma tête me fit l'effet d'un mateau piqueur. Non, même si je le voulais, je ne pouvais pas aller en cours. Il avait raison et il fallait que je me plie à sa volonté que je le veuille ou non; je devais me reposer.

- Je pense que je vais rentrer chez moi, en fait... soupirai-je.

La verité me sauta alors aux yeux. Peut être que la seule raison au fait que je ne désirais pas rentrer chez moi était parce que je ne le verrai plus et l'université était la seule chose pour le moment qui nous liait, le seul lieu où on était sûr de se croiser. J'ouvris la porte et essayais de marcher, mais je titubais légèrement. J'avais l'impression de ne pas avoir la force de faire quoique ce soit et ça me démoralisait. Je n'aimais pas donner l'impression d'être une loque, surtout à Aidan.

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JUNE : Je pense que je vais rentrer chez moi, en fait...

Je savais bien qu'en fin de compte, elle changerait d'avis. Je ne savais pas ce qu'elle pouvait bien ressentir, car je ne m'étais jamais fait mordre par un mage.. D'ailleurs ils avaient du mal à m'approcher, car quand j'étais en duel, je me battais à distance. Mon pouvoir me le permettait, alors j'en profitais !

AIDAN : Je vais chercher mon sac qui est resté dans la salle depuis tout ce temps là, et je vais te raccompagner, assurais-je, sans pour autant lui laisser le choix.

Elle ne pourrait pas aller bien loin de toute façon, vu la façon dont elle titubait. J'avais alors mis mon bras autour de sa taille pour éviter qu'elle tombe, et histoire de la soulager un peu. Puis j'eus une petite idée. Un peu bête, et enfantine, mais au moins, ça la soulagerait, et ça serait beaucoup plus facile pour moi que de la tenir par la taille.

AIDAN : Viens sur mon dos, ça va être plus facile pour toi, le temps que j'aille jusqu'à la salle, dis-je en souriant timidement.

La situation où je me trouvais m'enervait. Déja que je n'étais qu'une frêle humaine impuissante, il fallait en plus que je n'arrive plus à marcher comme il faut et que j'ai un mal de crâne insoutenable. Super. C'était tout moi, ça. Ces choses là ne pouvaient m'arriver qu'à moi, ce qui me persistait à croire que le chance n'était jamais de mon côté. Alors qu'Aidan me lâcha pour se poster devant moi, je callais mon dos contre le mur, afin de ne pas me retrouver par terre. Il devait chercher son sac. Je grimaçais. Je préferais encore l'attendre ici que de l'accompagner et de le ralentir plus qu'autre chose, lorsqu'il repris. Il me proposa de monter sur son dos et je pus remarquer un leger sourire timide qui animait son visage. Là, c'était moi qui était gênée. Je ne savais pas quoi dire et comme il remarqua que l'hésitation persistait dans mes yeux, il se mit de dos et me prit les jambes avec ses bras. Je souris, amusée, et posai ma tête contre son dos robuste. C'est vrai que ça allait beaucoup plus vite ainsi.

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SCÈNE CLOSE.

Suite dans les dortoirs.

» «Forget it.» {Aidan Miller - June Rain}
» Aidan Miller - Le seigneur des eaux.
» Faisons comme les humains, pour changer. (April Heard & Aidan Miller )
» «The way I am» {June Rain}
» A day I try to integrate myself and this day came... [June Rain]