«There's a place I see you follow me, juste a taste of all that might come to be...» {Aidan Miller - June Rain}

7:02 AM : voilà ce qu'affichait le radio réveil d'Aidan, quand celui-ci sortait des bras de Morphée. Il avait l'impression de rêver, mais non, c'était bien la vie qui reprenait son cour... C'est après mûr réflexion, qu'il se rappelait qu'aujourd'hui il devait aller en cours, et qu'il commençait à huit heures. Il était plutôt en retard, et il ne prit même pas la peine de s'étirer, qu'il était déjà dans la salle de bain.

Ce qui est bien quand on a le pouvoir de contrôler l'eau, c'est que quand je suis trop à la bourre, et bien je contrôle le robinet de la salle de bain, pour dire à l'eau de venir me nettoyer, et en deux minutes même pas, je suis déjà prêt. Bien sûr, aucune flaque d'eau ne jonchait sur le sol. Je me lavais les dents de la même manière, et en dix minutes, je pouvais filer à l'université. La sonnerie retentissait à sept heure cinquante-cinq, ce qui me laisser une marge de quarante minutes, sachant que je mettais, vingt minutes pour aller au bahut, en voiture. Je me coiffa à la va vite, me regardant une dernière fois dans le miroir. Je ne prenais jamais la peine de mettre du gel dans mes cheveux, tellement qu'ils étaient longs. Mais j'aimais bien, ça faisait un peu, rebelle, et j'aimais ce style là, même si je ne l'étais pas le moins du monde. Je préparais vite fait mon sac, puis prit des gâteaux, au cas où j'aurais un petit creux à la pause de dix heures.

J'arrivais sur le parking du lycée, alors que la sonnerie retentissait. J'étais pile poil à l'heure. Je pris mon sac qui se trouvait dans le coffre, puis me dirigea dans le halle, afin de rejoindre ma salle. J'arrivais dans le couloir principal, là où ma salle se trouvait, quand je sentais une présence différente. Oui j'avais le don de détecter les gens qui me regardaient, ou que je jugeais différent. Mais là, c'était June. La fille qui attirait toute mon attention depuis le début de l'année scolaire. Cette fille que je voulais tout le temps protégeait, alors que j'avais dû lui parler une seule fois dans ma vie : c'était surement pour lui demander l'heure. Mon côté timide refaisait surface, et j'essayais de le cacher, optant pour m'adosser sur le mur, l'air "relax". Elle me scrutait, je faisais de même, n'osant pas prendre la parole. On était dans le même cours d'Anglais. Et j'avais pour mission de m'installer à ses côtés, timidité ou non.

Cela me faisait tout bizarre... Enfin, je veux dire que tout me paraissait étrange à ses côtés. J'ai comme l'impression qu'elle sait qui je suis, enfin, pas Aidan Miller, mais qui je suis réellement : Aidan Miller, fils d'un très grand mage blanc, qui a hérité de ses pouvoirs. Voilà comment je suis, et comment les gens qui me connaissent sous ma vraie nature me voient. Elle avait aussi le don de vous regardez, et d'analyser tout ce qui se trouvait en vous. En tout cas, elle avait plutôt l'air gênée, de me voir, même si c'était réciproque. Je ne savais jamais quoi lui répondre, voulant toujours la regarder dans ses yeux d'un bleu océan. Je la trouvais vraiment à mon goût, et préférait de loin son style à elle, original, et quelque peu rebelle, que les autres filles, potiches, et dévergondées.

AIDAN : Je peux m'assoir ? demandais-je enfin.

Là, elle devait se poser un maximum de questions : en effet, il y avait encore beaucoup de places libres, dans le devant de la classe, et elle se demandait sûrement pourquoi j'avais choisi de me mettre dans le fond, et à côté d'elle encore en plus. C'était simple, j'avais juste envie de la sentir près de moi. Au moins je savais qu'elle ne risquait rien... C'était étrange ce que je ressentais vis à vis d'elle, mais c'était vrai : je ne voulais pas qu'elle souffre, et pourtant, en elle, elle avait l'air d'être torturé. J'eus un pincement au coeur. Je crois que c'était la première fois que je réagissais comme cela, vis à vis d'une fille.

C'était comme si elle me laissait entrer dans son univers. Bon, vous me direz que ce n'est juste une place à côté d'elle. Mais pour moi, c'était tout. Elle était devenue quelqu'un d'ouverte, alors qu'à chaque fois que je la croisais, elle était seule, bien trop solitaire à mon goût. Je retournais ma tête, et le groupe de fille, potiches, nous regardaient en faisant des messes basses. La chef de ce groupe, au début de l'année, m'avais demandé trois fois pour sortir avec, j'y es toujours renoncé : June était une fille bien plus intéressante que ces petites pestes, trouvais-je.

Je m'installais donc sur le siège. Maintenant que j'étais à ses côtés, je n'avais pas l'intention de perdre mon temps à écouter un cours, qui me paraissait bien trop ennuyant. Je devais lui parler. C'était limite vital, mais c'était comme ça. Dès que je la regardais, j'avais l'impression que mon coeur tambouriné, à m'en faire mal, mais en même temps, ça me faisait tellement de bien. Jamais je n'avais ressenti un sentiment de telle taille. Il ne me faisait guère peur, au contraire, j'aimais cette sensation. Elle ouvrit son cahier, et je pus apercevoir son écriture. C'était quelque chose d'intime de montrer son écriture... Bon, là je suis trop romantique, je trouve. Arrêtons de penser, passons à l'attaque.

AIDAN : June c'est ça ? dis-je en esquissant un petit sourire.

Je faisais genre que je n'étais pas sûr de son prénom, mais chaque jour, il était dans ma tête, et même, elle faisait, inconsciemment, partie de mon coeur.

C'était peut-être la première fois que je la voyais sourire. Je ne sais pas pourquoi, mais toutes les personnes solitaires que je connaissais, et bien.. Elle ne souriait pas. Peut-être parce qu'elles se sentaient trop seules ou... J'en sais rien. Je savais juste que je voulais que June ne soit plus solitaire. Qu'elle ne soit plus seule, grâce à moi. Qu'elle puisse se confier, qu'elle puisse enfin avoir confiance en un homme, qui n'était autre que moi : je voulais faire partie de sa vie, voilà tout. Ce que j'aimais, c'était qu'elle voulait tout comme moi, continuer la conversation. Au moins, je ne me prenais aucun vent, ce que je trouvais plutôt rassurant.

AIDAN : Tu as l'air sympa, alors je me suis dis, pourquoi ne pas faire connaissance ? , répondis-je maladroitement.

Je m'y prenais comme un pied. Je voulais apprendre des choses sur elle, mais en douceur. Et là, tout ce que j'ai répondu, c'était un truc nul. Pourtant je savais m'y faire en drague, et j'étais loin d'être un gros boulet. Mais là, ça faisait vraiment pitié à voir, trouvais-je.

Putain. Voilà le mot que j'avais dans la tête. Putain qu'est-ce que son sourire me fait du bien. C'était quelque chose qui devenait de plus en plus vitale pour moi. Si elle souriait, c'était qu'elle était bien, et à l'aise : ce qui m'importait le plus. J'étais littéralement accroc à elle. C'était étrange car je venais juste de la rencontrer, mais cette sensation là, elle me plaisait. Elle était nouvelle, et c'était pour moi quelque chose de plus que'humain. J'adorais aussi le son de sa voix, elle était bien comme il le fallait, parfaite pour moi. De toute manière, je la trouvais parfaite cette fille. Elle me convenait parfaitement. Enfin, pour l'instant, nous étions de simples connaissances, mais je savais que nous deux, ça n'allait pas s'arrêter de si tôt. Je n'osais même pas m'imaginer le moment où je lui avouerais, que moi, je ne suis pas un humain. J'avais tellement peur qu'elle s'enfuit face à moi, à mes révélations, que mon estomac se tordait dans tous les sens. Ça me faisait vraiment flipper.

JUNE : - Merci, c'est gentil. Mais je ne suis pas sûre que tout le monde soit de cet avis, en fait, je pense que tu dois être le seul à penser ça.

Quoi ? Non, je crois pas que j'étais le seul. On m'a souvent dit que j'étais bizarre parfois, mais là je savais que ce n'était pas mon côté bizarre qui lui avait dit qu'elle avait l'air plutôt sympa. Enfaite je le pensais pas. Je pensais juste qu'elle était faite pour moi. Pour moi c'est pas une banalité, c'est vraiment un truc de malade ce que je ressens, en ce moment même. Je ne saurais le décrire tellement que c'est nouveau, excitant, et effrayant à la fois.

AIDAN : Tu dois sûrement te faire des idées June, je parie que je ne suis pas le seul à penser ça, c'est juste qu'on a une classe... Pas top, fis-je en essayant de trouver une excuse.

Remarquez, mon excuse elle était valable : on avait vraiment une classe de merde en Anglais. Avec toutes ces potiches, je me sentais un peu seul comme mec. Mais bon.

AIDAN : Parles-moi de toi, demandais-je, envieux.

Voilà, j'en étais venu à la question principale. Je rentrais dans le vif du sujet, espérant ne pas la frustrer, ou qu'elle ne se renferme pas sur elle-même. Je priais, à ce moment là, les dieux.

Cette fille était hyper mystérieuse, et c'était ça que j'aimais. Les filles en général, parlaient trop de leur vie, et moi, ça me barbait. Mais là, c'était limite moi qui lui incitait à continuer à parler. Je buvais en tout cas chacune de ses paroles. Sa voix était belle, et posée, et m'hypnotisée littéralement. Je ne pouvais limite plus m'en passer.

JUNE : Je vis dans 100m², ma chambre d'internat quoi. Euh... je suis musicienne... et je crois que je deviens accro à la nicotine et ça devient un problème.

C'était dans cette partie là, que ça devenait plus intéressant. Il savait qu'elle était musicienne, et qu'elle fumait, sans doute comme un pompier, mais ça, c'était la plupart des gens de l'université. Ce qui était marrant, c'était qu'Aidan avait essayer de fumer. C'était même devenu un fumeur, mais il savait très bien se passer de cigarette. Mais le truc, c'était qu'avec la cigarette, il n'arrivait plus à se concentrer, et ne pouvait donc plus utiliser son pouvoir. Et étant plus accroc à son pouvoir, qu'autre chose, il avait préféré arrêté la nicotine. Comme quoi, eux deux, ils n'étaient pas si différents que ça...

AIDAN : Tu fais quoi comme instrument ? demandais-je.

J'aimais beaucoup la musique, d'ailleurs je jouais du piano. Qui aurait cru qu'un mec comme moi aimait les trucs cul-cul de piano ? Ben, personne. Mais bon, ça, je le gardais pour moi. Enfin, je disais que je jouais du piano quand on me le demandait bien évidemment, mais à chaque fois que je le disais, tout le monde était surpris. Je devais pas avoir la carrure. A part le surf et le piano, je voyais pas trop ce que j'aimais d'autre. Ah si, June.

JUNE : Je fais de la guitare et du piano, répondit-elle, Et toi?

Comment pouvait-elle se douter une seconde que je jouais d'un instrument ? Je l'avais vu regarder quelques secondes mes mains, mais j'étais surpris tout de même. On m'avait dit aussi qu'on reconnaissait un musicien grâce à ses mains. Elles étaient souvent belle. Mais moi je n'arrivais pas à dissocier des mains, moches, ou belles. Donc je me taisais sur ça. Mais elle, elle devait être bonne sur ce sujet.

AIDAN : Je fais du piano depuis que j'ai huit ans, avouais-je en fin de compte.

Si elle savait toute la vérité sur moi... Je ne savais même pas comment je pourrais le lui dire, mais bon, ça, j'avais encore un peu de temps devant moi. Naturellement je regardais vite fait ma montre. Dans trois minutes... Trois petites minutes, et notre conversation sera terminée. Je repris enfin, afin de m'assurer que je pourrais garder le contact avec elle. Je le devais, c'était obligé, sinon je crois que je ferrais une dépression... C'était flippant tout de même.

AIDAN : Je viens de voir que ça sonne bientôt, on.. Enfin, on se parlera par SMS ? demandais-je avec un petit air envieux de continuer à faire plus ample connaissance.

Je pense que sur ce coup là, j'avais gérer. Il fallait l'avouer, je crois que June m'avait littéralement tapé dans l'oeil. J'avais toujours envie d'être avec elle, c'était une sensation étrange, mais je me sentais vraiment moi-même à ses côtés. Elle remplissait alors sur mon Iphone son nom, et prénom. June Rain. Ça sonnait bien trouvais-je. Remarquez, tout sonné bien avec elle alors bon.

Elle était entrain de me sourire. Avant même que je le lui rende, elle se tordait de douleur, portant une main vers son cou. J'étais au départ surpris, mais je voyais qu'elle saignait. Genre, un truc de malade. J'étais même hyper surpris qu'elle ne se soit pas évanouie avec le sang qui coulait. Mais pourquoi il coulait ? D'ailleurs elle s'était fait quoi ? Putain j'étais tellement omnibulé par ses yeux que j'avais même pas remarqué sa morsure... Quoi ? Une morsure ? Putain ! J'étais pire que hors de moi : un putain de mage noir lui avait fait du mal. Je lâchais la prise que j'avais sur mon sac, et je savais qu'elle ne pourrait pas venir avec moi au toilette, ou un truc comme ça. Alors je la portais dans mes bras. Vous savez genre comme un mari qui portait sa mariée. Sauf que là, il n'y avait rien de romantique. C'était une question de vie ou de mort. Tout les gens de la classe me regardaient partir avant l'heure. Le professeur avait bien vu que c'était urgent, alors il m'avait laissé.

Ce qui était bien, c'était que l'infirmerie était fermée. Pourquoi je disais ça ? Ben j'avais pas tellement envie que l'infirmière s'occupe de June, car elle s'y connaissait surement pas en magie. Tout compte fait, je pense qu'elle saura mon identité un peu plus tôt. J'avais déjà vu ce genre de blessure. Mais là c'était June quoi ! Pas n'importe qui ! J'essayais de me concentrer sur le robinet de l'infirmerie qui se trouvait à la droite de la porte d'entrée. Je savais où il était, parce que j'y étais déjà allé. Je portais toujours sans difficulté June. J'ordonnais à l'eau de faire une sorte de tsunami, histoire de défoncer la porte de l'infirmerie fermée. Celle-ci s'ouvrit sous la force de l'eau, puis j'ordonnais de nouveau à celle-ci, de revenir là où elle était sortie. J'allais dans la pièce, puis allongea June sur le lit. Essayant de trouver des compresses, vite fait. Je trouvais mon bonheur, essayant de garder mon calme. J'allais auprès de June puis enlevait son bandage : c'est là que je vis une horreur.

J'ai cru que j'allais pleurer sur place quoi. Mais mon instinct me disait de la sauver. C'était horrible. Ce mage noir, je le retrouverai, et lui ferrait la peau, pour ce qu'il avait fait à June. Je disais quelques incantations, que tous les mages, noirs comme blancs, savaient, histoire de protéger June. Elle était toute blanche, et son sang coulait encore. J'ordonnais au robinet d'asperger doucement le cou de June d'eau, histoire d'enlever un peu le sang superflu. Voyant la plaie, j'arrêtais, puis appuya fort avec une compresse. Je savais que June n'était pas dans le coma. Je le sentais enfaite.

AIDAN : June, c'est bientôt fini, promis, soufflais-je, en prenant sa main dans la mienne, la caressant.

Je prononçais une dernière incantation, pour permettre à June de ne plus perdre son sang. Elle cicatriserait en deux semaines peut-être. Je n'avais pas le don de guérir, juste d'arrêter le sang. Comme tous les mages. Je me sentais réellement inutile...

Ma famille m'avait toujours dit qu'il fallait que je sois médecin plus tard. Même si j'étais paniqué, je gardais toujours une très grande confiance en moi, et je savais quoi faire, à ce moment là. J'avais réussi à soigner June, et maintenant, ce que je savais, c'était qu'elle devait se reposer. Les incantations c'était bien, mais assez fatiguant. Alors après que le sang ait fini de couler, je lui fis un pansement digne d'un infirmier. Je voulais rester près d'elle, même si mon sac de cours était à l'autre bout du couloir, même si j'avais pris le danger de montrer mon pouvoir à tout le monde, même si j'allais loupé les cours : je trouvais que c'était des choses vraiment minime, comparés à June. J'avais décidé alors de réparer la porte, ou tout du moins, la remettre debout, et sur pied. Après si elle était un peu cassée, tant pis.

Je me relevais donc, lui donnant un baiser sur sa joue, et me mis à bricoler. Il fallait bien que je fasse quelque chose en attendant le réveil de mademoiselle Rain. A vrai dire, j'avais du mal à penser à autre chose qu'elle. Elle m'avait touché en plein coeur, pendant ce cour, et j'étais un peu tout chamboulé. Elle avait su trouver les mots pour me plaire, et maintenant, je n'avais qu'une seule envie : l'avoir rien que pour moi. Qu'on soit ensemble, à chaque instant de notre vie. J'avais peur de paraître trop pot de colle avec, alors j'étais sur que je la laisserai aussi vivre sa vie, mais j'aurais du mal.. C'était donc ça le truc... Enfin, l'amour ?

J'étais tellement prisé par mon travail de réparateur de porte, que j'avais à peine entendu la voix de June. Elle semblait si faible, si ... Bon c'est normal, elle venait de perdre un litre de sang, je devais pas m'attendre à ce qu'elle saute de joie. Mais à vrai dire, j'avais pas tellement envie de l'embrouiller avec ces histoires de mages, et tout ce qui va avec. Mais je ne pouvais pas ne pas aller la voir, pour ne rien lui expliquer. Après toi, c'était June quoi ! La fille qui m'attirait au plus haut point.

J'esquissais donc un sourire, du genre, "Putain, j'suis trop content de l'avoir sauvé", et laissa la porte, pour venir la voir. Je m'asseyais à ses côtés, puis lui reprenais la main, d'un geste, totalement naturel.

AIDAN : June, t'es censée dormir, pour te reposer, t'as perdu pas mal de sang, je serais là à ton réveil, promis, répondis-je sur un ton qui se voulant rassurant.

Bon je croisais quand même les doigts pour qu'elle ne reste pas en train de dormir jusqu'à minuit, mais je savais que j'étais capable de rester avec elle. Car c'était vital. Je me connaissais plutôt bien. Ce qui est normal quoi. Je la regardais toujours avec ce même air : protecteur, tendre et doux à la fois. C'était toujours une sensation bizarre.

Après avoir réparé la porte, je vous avoue que je ne savais plus trop quoi faire. J'avais donc décidé de prendre la chaise avec deux accoudoirs et de m'installer, attendant le réveil de la jolie June. Mais je vous avoue aussi que j'étais hyper crevé, et que tout ça, ça m'avait plus fatigué qu'autre chose, même si j'étais avec miss Rain. Mes yeux commençaient à se faire lourd, puis ma tête aussi. Sans m'en douter, je partais dans les bras de Morphée. Je m'étais pourtant jurer que je serais là à son réveil. Certes j'étais là, mais je voulais dire, présent, pas en train de pioncer comme un gros sur une chaise.

Quelques heures passaient, et je dormais toujours.. Mais June, elle s'était réveillée, et avait porté, naturellement une main à mon visage. C'était l'élément déclencheur de mon réveil. Remarquez, j'adore les réveils comme cela, ceux qui sont doux, et qui font un biens fous. Mais en même temps, j'avais un peu peur qu'elle me pose tout un tas de questions. Au moins, la fatigue ne sera plus là, et je pourrais lui expliquer, mais j'avais un peu peur qu'elle prenne ses jambes à son cou. Après tout, elle devrait m'accepter comme je suis... Mes yeux s'ouvrirent lentement, et j'esquissais un sourire. Un petit certes, mais un sincère.

AIDAN : Salut, soufflais-je en me redressant, frottant mes yeux. Tu as bien dormis ? demandais-je, en m'étirant.

Je devais paraître vachement relax comme mec qui venait de soigner quelqu'un qui avait limite faillit mourir quoi. Mais j'en avais déjà vu pire. J'avais déjà vu la mort passer non loin de moi, lors de duel avec des mages noirs... Et pourtant, j'étais toujours là, avec elle.