When you're too in love, to let it go. [Liam et April]

Cette nuit là, j'étais allé boire un verre dans le même bar où j'avais revu April après une année d'attente. J'avais sérieusement besoin de me changer les idées à cause de tout ce qu'ils avaient pu se passer ces derniers jours. Tout d'abord April qui me dit qu'elle m'aime et qu'elle ne me laissera pas tomber aussi facilement, ensuite j'apprends que Jennyfer et April se connaissent et qu'à un certain temps, elles étaient amis.
Quoi qu'il en soit, j'étais venu ici pour me changer les idées, il fallait que j'arrête de penser à ça. J'appelais alors le serveur pour commander.

Une vodka citron s'il vous plait, lui dis-je.

Assis sur la table tout au fond du bar, à l'endroit où personne ne pouvait me voir ou me trouver, j'attendais sagement que le serveur m'apporte mon verre. Le temps me parut long, vraiment long. En fait, je m'ennuyais tellement que je m'amusais avec un bracelet que j'avais trouvé par terre dans la rue avant d'entrer dans le bar. D'ailleurs, cet bracelet me rappelait quelque chose, j'avais de l'avoir déjà vu quelque part, ou sur quelqu'un. J'essayais veinement de me souvenir où est ce que j'aurais bien pu le voir, puis soudainement...

Voilà votre vodka citron monsieur, me dit le serveur avec un sourire énorme sur le visage. Vous désirez autres choses peut être ?

Je le remerciais et lui dis que je n'avais besoin de rien autre. Je bus alors une gorgée et me décidais à aller donner ce bracelet aux serveurs. Peut être qu'eux ils savaient à qui il appartenait.

Excusez moi, dis-je enfin arrivé au bar, j'ai trouvé ce bracelet dehors, peut être que vous savez à qui il appartient.

Il est à moi, entendis-je quelqu'un dire. Je me retournais alors pour voir qui c'était, et je la vis.

April était maintenant en face de moi. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. Je restais alors muet quelques secondes et finit par lui donner son bracelet.

Tiens, je l'ai trouvais dehors, juste devant l'entrée du bar. Tu devrais faire plus attention la prochaine fois.

Elle prit le bracelet et le passa immédiatement autour de son poignet droit. Et elle resta figée devant moi. Qu'est ce qu'elle attendait au juste de moi ? Que je lui parle comme si l'on était de bons amis ? Non, cela n'était pas possible. Je lui avais bien fait comprendre que je ne voulais plus d'elle dans ma vie. Cependant, je la regardais toujours droit dans les yeux en essayant de deviner à quoi elle pensait.
Mais soudain, quelque chose me déconcentra. Quelques hommes, bourrés d'ailleurs, appelaient constamment April en lui disant de la rejoindre. Ils avaient l'air de sérieusement s'impatienter, ils avaient envie d'elle, mais pas autant que moi à ce moment précis. J'étais à nouveau en train de tomber sous le charme d'April. Il fallait que j'arrête, elle devait partir et vite.

Tu devrais rejoindre tes amis là bas, ils n'arrêtent pas de t'appeler, et je pense qu'ils commencent à s'impatienter.

Elles disaient qu'ils n'étaient pas ses amis, mais juste des hommes qui voulaient la souler et profiter d'elle. Ce qui voulait dire qu'elle avait mal pris tout ce que j'avais pu lui dire la dernière que l'on s'était parlé, et que maintenant elle se laisse aller.
Même si je savais que tout cela voulait dire qu'elle n'était pas bien, je ne pouvais pas rester plus longtemps près d'elle. Il fallait qu'elle s'en aille, qu'elle rejoigne ses "amis".

Oui, tu as raison. Tu devrais vraiment aller les rejoindre, ils commencent à s'impatienter de plus en plus. Puis à ce que j'ai entendu dire, tu es une fille qui résiste plutôt bien à l'alcool, donc je pense qu'ils auront du mal à te rendre soul.

Je lui avais adressé ces paroles avec un petit sourire aux lèvres. Je trouvais que j'avais très bien géré la situation, c'était maintenant mon tour de m'en aller.

Et d'ailleurs, je vais y aller aussi. Je te laisse avec tes amis, je ne voudrais pas vous embêter pendant que vous profitez de cette soirée.

Elle avait enfin écouté mes paroles, et était enfin allée rejoindre ses "amis". J'étais content à présent de m'en être débarassé, je ne voulais pas que tout redevienne comme la première, il n'en était pas question. Je la voyais alors me tourner le dos et aller rejoindre ses amis. Il y en avait trois au départ, mais maintenant il n'en restait plus qu'un. Les autres devaient en avoir probablement marre d'attendre.

Une fois assise près du jeune homme qui l'a dragué en la "touchant", April se retourna vers moi et m'adressa un petit sourire. Comme pour montrer qu'elle avait fait ce que je lui avais demandé, qu'elle avait bien obéit à mes ordres.

Il était maintenant temps pour moi de m'en aller à mon tour. Je m'étais assis sur un tabouret près du bar, je me relevais alors pour rejoindre ma table tout au fond et finir de boire ma boisson. Une fois arrivé près de ma table, je m'assis lentement en repensant à tout ce qu'il s'était passé, à la façon dont nous nous étions regardés. Au fond de moi, je ressentais toujours quelque chose April, j'en étais sûr, je ne pouvais plus me le cacher à présent. Mais je pouvais toujours le cacher aux autres

Soudain, j'entendis un bruit sourd, comme le cri de quelqu'un qui est en danger. J'avais de suite reconnu la voix d'April. Quelque chose allait de travers et il fallait que je l'aide. Je me relevais alors et allait voir ce qu'il se passait au bar.

Elle n'y était plus, elle n'était plus au bar. Peut être m'étais-je trompé, peut être qu'elle n'avait pas émis ce cri, mais plutôt une autre fille. Elle était surement parti avec ce jeune homme dont je ne connais même pas le nom, et je ne voulais pas le connaitre d'ailleurs.

Je demandais quand même au barman s'il l'avait vu s'en allait avec ce garçon, pour en être sûr. Après tout, elle avait l'air vraiment bourrée, il aurait pu lui arriver quelque chose.

La jeune fille blonde et un peu bourrée assise là avec le grand brun, elle est parti ? Demandais-je au barman en guise de dernier espoir.

Elle est derrière, m'avait-il répondu. Derrière ? avais-je rétorqué. Où ça derrière ?

Il y a une salle derrière pour...enfin tu vois de quoi je parles, avait-il fini par me dire en me faisant un petit clin d'oeil.

Je me dirigeais alors encore plus vers l'arrière du bar pour essayer de trouver cette fameuse pièce. Jusqu'à ce que je vis une porte où il était écrit que l'entrée était interdite à ceux qui ne travaillent pas dans le bar. J'étais quasiment sûr qu'elle était derrière cette porte.

Je voulais la protéger, mais elle me rejetait. En même temps, c'était compréhensible. Je n'avais pas arrêté de lui dire de me laisser tranquille, et finalement c'est moi qui me rapproche d'elle.

Je suis désolé, dis-je en arrêtant de la rhabiller. Je n'aurais pas dû, mais je t'ai entendu crier, j'ai reconnu de suite ta voix, et je me suis dit que t'étais peut être en danger. Ce qui je pense est le cas, donc je ne partirai pas d'ici sans toi !

Je continuais alors à la rhabiller, et une fois rhabillée, je me levais et lui tendais la main pour qu'elle se lève aussi. Mais celle-ci resta la tête baissée et ne me regardais même pas.

Tu viens ? lui demandais-je. On devrait y aller avec qu'il ne puisse se relever.

On l'avait tellement droguée et bourrée, qu'elle n'avait même plus la force, ni le courage de se lever. Elle me l'avait dit d'ailleurs lorsque je lui avais proposé de nous en aller. C'est pourquoi, je décidais de la prendre délicatement dans mes bras pour faire en sorte qu'elle se sente bien et protégée.
Tout doucement, j'avançais vers la porte que j'eus du mal à ouvrir tout en portant April. Je l'avais alors réposé sur le sol juste le temps de pouvoir ouvrir la porte, ce que je dis rapidement d'ailleurs de peur que ce Thomas se relève avant que nous ayons pu partir.

Une fois sortie de la pièce avec April dans mes bras, je la conduis à l'extérieur du bar pour qu'elle puisse prendre l'air. En passant dans le bar, les gens nous avaient regardés vraiment bizarrement, il ne comprenait pas ce qu'il se passait.

Vous devriez faire plus attention à ce qu'il se passe derrière, avais-je dis au barman qui m'avait dit où trouver April et qui avait de suite baissé les yeux.

Une fois dehors, April avait l'air d'aller déjà un peu mieux, même s'il était très visible qu'elle était encore pas mal sonnée.
Je la laissais respirer quelques minutes pour qu'elle puisse reprendre ses esprits. Puis elle me remercia avec un petit sourire que je lui rendis immédiatement. Je sus alors qu'il était temps que nous nous en allions. Je la repris alors dans mes bras et me remis à marcher.

Je t'emmène chez toi, avais-je répondu, tu y seras beaucoup mieux qu'ici...

Encore une fois elle m'avait remerciée, et s'était endormie rapidement, blottie contre moi.
Au bout d'un petit quart d'heure, nous étions enfin arrivés. Enfin, je savais qu'elle habitait dans cette rue, mais je savais pas dans laquelle des maisons exactement.

April, réveille toi, dis-je lentement. Je ne sais pas où tu habites exactement, et toute façon, je n'ai pas les clés de chez toi pour y entrer.