You wanted the best, it wasn't me. [Liam - April]

J'étais dans le parc, assis sous un arbre. Le même que celui où April et moi nous nous étions réfugiés il y a de cela environ deux semaines. Mais cette fois ci, j'étais tout seul, et je lisais Roméo et Juliette. Une oeuvre que j'ai lu des dizaines de fois, mais qui me procure à chaque fois le même sentiment d'amour et de tristesse à la fin. J'étais plongé dans le récit, ne voyais et n'entendais plus rien. Jusqu'à ce que je sente une présence dans mon dos, puis j'entendis une voix, celle d'April. Je l'avais directement reconnu, c'était elle, je n'avais aucun doute à ce sujet. Après cela, elle vint s'asseoir en face de moi et commença à me parler d'amour et des sentiments qu'elle ressentait envers moi.
J'étais bouche bée lorsqu'elle eut fini sa conversation. Elle était redevenu la même qu'il y a de cela environ deux semaines. Elle était redevenu la April qui avait su me charmer, celle dont j'étais tombé amoureux.
Je la voyais se lever, et se mettre à marcher pour partir loin de moi. Je restais assis pendant quelques secondes, encore sous le choc de ce que je venais d'entendre. Puis finalement, je me levais et essayais de la rattrapper.

April ! Attends moi, attends !

Juste après que je me sois excusée une dernière fois, il m'avait rappelée, lorsque je lui tournais déjà le dos.Sans comprendre pourquoi, je restais figée. Je ne m'attendais pas à une réponse, à vrai dire. Je revins néanmoins sur mes pas, pour lui faire face. Mes yeux qui scrutaient l'horizon se posèrent sur lui, et plongèrent à nouveau dans les siens. Je lui demandais ce qu'il désirait.

Oui ?

Il me regarda l'air surpris par tout ce que je venais de lui avouer. En même temps qui aurait cru que je dirais ces mots, un jour ? Moi, April Heard ?
Moi, de mon côté, j'attendais une réponse... Que voulait-il ? M'engueuler sûrement... Ce n'était pas ce dont j'avais besoin.
Je voulais qu'il me réponde qu'il n'avait rien à battre de Jennyfer, qu'il préfèrerait que dix comme elle meurt plutôt que je l'abandonne, j'aurais voulu qu'il me dise qu'il m'aimait et qu'il tenait à moi.

Elle s'était arrêtée et retournée pour me faire face après mon appel. Je ne savais même plus pourquoi je lui avais demander de s'arrêter d'ailleurs. Je l'avais fais sur un coup de tête, sans aucunes raisons. Alors je lui dis :

Non rien, c'est bon en fait. Elle me fit alors un petit signe d'acquiescement avec la tête et se remit à marcher, moi aussi d'ailleurs. Puis encore une fois, je me retournais et lui dis : Non attends ! En fait si, j'ai un truc à te dire. Ca te dérange pas que l'on marche un peu ensemble et qu'on discute ?
J'attendais une réponse positive de sa part. En fait, j'étais quasi sur qu'elle dirait oui. Après tout ce qu'elle venait de me dire, elle ne pourrait pas dire non. A ma demande, elle m'avait même adressé un petit sourire que je lui avais retourné par politesse uniquement. Finalement, elle répondit positivement à ma demande, comme je l'espèrais. Nous nous mîmes alors à marcher. Aucun d'entre nous ne parlait, jusqu'à ce que je me décides enfin.
Dis moi, tout ce que tu m'as dis à l'instant, c'était bien vrai ? Je te le demande parce que la première fois que tu m'as dis ça, ça c'est quand même un peu mal finit, tu ne trouves pas ?

Je pris le temps de réfléchir avant d'accepter sa balade. Il changeait énormément d'avis, mais bon.. C'était le résultat qui importait, non ? Alors j'acceptais sa balade, et je pris sa main, en me dirigeant vers l'intérieur du parc.
Il n'avait pas l'air de faire totalement confiance aux mots que j'avais utilisé... Il n'était pas sûr que je disais vrai... En même temps après tout ce que j'avais fais la dernière fois, c'était compréhensible.

Si je trouves, que ça a plus très mal que mal fini, même. Mais uniquement à cause de moi.
Aujourd'hui je suis totalement sincère. Il n'y a pas d'alcool, et encore mieux, je ne fais pas semblant qu'il y en ait. C'est merveilleux non ? Je suis sincère, et je te jure que ça ne m'arrive pas tous les jours.

Je t'aime, dis-je simplement.

Elle m'avait attrappé la main pour m'emmener vers l'intérieur du parc. Mais je m'empressais de retirer ma main de la sienne. Puis elle avait fais comme si de rien n'était et avait répondu à ma question, et une fois de plus, elle avait finit en disant qu'elle m'aimait.

Je crois qu'il est temps que nous ayons une discussion sérieuse. C'est vrai que je t'ai aimé, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Après ce qu'il s'est passé il y a environ deux semaines, tout a changé dans ma vie. J'ai arrêté de te croire à ce moment là, j'ai arrêté de croire à toutes tes paroles qu'est ce qu'elles soient. Et aujourd'hui tu viens me dire tout cela comme s'il ne s'était jamais rien passé.
Je m'arrêtais, puis lorsque je vis qu'elle voulut parler, je la coupais et reprenais la parole.
Je te conseille franchement d'oublier tout ce qu'il a pu se passer entre nous et de passer à autre chose, comme moi je l'ai fais. J'ai su trouver quelqu'un qui t'a rapidement effacé de mes pensées probablement à jamais.

Je lui tournais alors le dos et me mis à marcher dans le but de rentrer chez moi. Tout ce que je lui avais dis n'était pas tout à fait vrai. J'avais dis que je ne l'aimais plus, mais au fond de moi, je savais que ce n'était pas vrai. Mais le mal qu'elle a pu me faire, et la rancune qu'elle a fait grandir en moi a fait de moi un homme nouveau qui ne se laisse pas écraser par ses sentiments et qui sait prendre de l'avant.

Il avait commencé par lâcher ma main. Geste que je n'avais pas compris, mais qui m'avais touché, néanmoins. Il ne voulait réellement pas s'approcher de moi. Je devais le répugner, probablement, lui provoquer une sensation de dégout, pour qu'il soit obligé de se détacher de moi, à la moindre approche. Après tout, c'était plus ou moins compréhensible ; j'avais très mal agis, et j'en payais les conséquences. Je fus simplement attristée de voir qu'il ne voulait plus de moi. Mais après tout ce n'était peut-être qu'une impression. Je décidais donc d'attendre ce qu'il avait à me dire avant de déprimer sans être sûre de la cause de mon malheur. Alors, je le regardais, et attendis qu'il parle.

Malheureusement pour moi, la phrase qu'il m'adressa, ne fut pas des plus rassurantes, au contraire.C'est vrai que je t'ai aimé, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Elle fut néanmoins la seule que j'entendis, malgré le fait que je soit plus que choquée et annéantie par sa signification. J'eus le sentiment d'être lancé dans le vide, depuis un nuage, sans avoir d'ailes pour voler et m'aider à m'en sortir. C'est vrai que je t'ai aimé, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. -me remémorais-je la phrase. Il ne se donnait même pas la peine de mentir, il était honnête, au moins. Je ne pouvais lui reprocher ça.

Ensuite, il me sortit un charabia, en me racontant qu'il ne pouvait plus me croire, et avoir confiance en moi après tout ce qu'il s'était passé. Ah mais si seulement il savait... Qu'à aucun instant j'ai cessé de l'aimer. Même si je n'ai pas arrêté de le répéter. Parfois je me dis, que c'est vraiment dommage que les gens ne puissent pas lire comme moi dans les eprits, des gens... S'il avait pu, il aurait su que je l'aimais vraiment, encore maintenant.

Après ça, il me dit la chose la plus stupide, inconsciente et impossible des choses. Il voulait que je l'oublie. Ahahha la bonne blague, comme si c'était possible ! J'aimerais bien pourtant...
Puis après ça, il me rappela encore, une nouvelle fois à quel point j'avais été effacée de ses pensées grâce à Jennyfer. C'était vraiment trop pour moi là... Bien plus que ce que je ne pouvais supporter.

Je me tournais vers lui, bien décidée à lui dire tout ce que je pensais, et tout ce qu'il me passait par la tête.

Tu ne me crois pas ?! Et bien tant pis pour toi ! Ce qui est sûr, c'est que tu n'imagines même pas à quel point ça a été dur pour moi. De te dire la vérité. D'être sincère. De t'avouer mes sentiments. Tout ça a été très dur, et tu as vu comment tu me réponds...

J'allais vraiment fondre en larmes si je ne me contrôlais pas. Pourquoi, putain de merde, dîtes moi pourquoi, et comment étais-je devenue faible ? Je me souvins de ce que m'avais dis un mendiant dans la rue une fois. Il m'avait parlé de la règle des 5 C. C'est Con mais C'est Comme Ça. C'était sûrement dû à ça l'amour ; une force conne mais inévitable.

Après avoir longuement pris mon souffle, et le temps d'admirer le paysage, je repris la parole.

Tu veux que je t'oublie ? Mais écoute ce que tu dis, au moins. Et réfléchis avant de parler. Que je t'oublie ? C'est même pas envisageable. C'est juste impossible.

J'étais à nouveau sous le choc de tout ce qu'elle venait de me dire. Je restais bouche bée et ne savais plus quoi dire. Je repris alors mon souffle, réfléchissais à ce que j'allais dire, et me mis enfin à parler.

C'est vrai, commençais-je, je n'imagines même pas à quel point ça a été dur pour toi de me dire la vérité, d'être sincère. Mais à vrai dire, je ne préfère même pas l'imaginer. D'ailleurs, toi non plus tu n'imagines même pas comment ça a été dur de me relever après ce que toi tu m'as fais subir il y a deux semaines. Sauf que moi j'ai eu le courage et la force de t'oublier, et apparement, toi tu n'es même pas capable de ça. Va te trouver un autre garçon du genre d'Elliott pour que tu puisses m'oublier pendant au moins quelques temps.

Cette fois, c'était vraiment fini. Je me remis à marcher et personne ne pouvait plus m'arrêter, même pas April. C'était vraiment la fin entre nous. Plus rien ne pouvait nous réconcilier.

Cette fois-ci, c'était vraiment fini. Plus rien ni personne ne pouvait me faire changer d'avis. J'avais su refaire ma vie sans elle, c'est maintenant à elle d'apprendre à faire la sienne sans moi. Je marchais aussi vite que je pouvais, je ne voulais plus jamais la voir, ni l'entendre d'ailleurs. Je l'avais tant aimé, mais aujourd'hui, sa présence me répugnait presque. Je ne la supportais plus. Elle n'était pas celle que j'avais espéré voir pendant plus d'un an, elle n'était plus du tout la même.
J'avançais alors de plus en plus vite, car je la connaissais bien après tout, elle aurait voulu me rattrapper pour m'empêcher de partir. Les premières secondes, je n'eus aucun signe qui me fit croire qu'elle me suivait, jusqu'à ce que je sente une présence dans mon dos, c'était bel et bien April. Cette fois-ci, elle me suppliait de ne pas l'abandonner. A ses paroles, je fis comme si je n'entendais rien et continuais à marcher aussi vite que je pouvais tandis que je l'entendais presque courir pour rester à mon niveau. Mais elle ne voulait pas me lâcher, elle ne voulait vraiment pas que je parte. Je me retournais alors soudainement pour être face à elle et lui dis :

Ecoute, j'aimerais vraiment que tu me laisses tranquille April. Je n'ai plus envie de me prendre la tête avec des choses ou des personnes qui n'en valent pas la peine. Alors, tu me lâches, ok ?! Je commence à en avoir vraiment marre là ! Tu me laisses vivre ma vie comme je veux la vivre, comme moi je fais avec toi. Alors, tu arrêtes de me suivre et laisse moi tranquile. Ne cherche plus jamais à me revoir ou à me parler !

Pour moi, ces mots furent les derniers que je lui prononcés à tout jamais. Plus jamais je ne comptais la voir ou lui parler. Je l'avais définitivement rayé de ma vie. C'est ainsi que je la vis s'écrouler sur le sol, ce qui ne me toucha absolument pas, et que je me remis à marcher le plus vite possible. C'était la fin d'une histoire plus que douloureuse, peut être même la fin d'une vie.

SCENE CLOSE.