Décidemment, pas moyen d'être tranquille... [ June ]

Invité

Le parc était désert à cette heure relativement avancée de la nuit, ce qui arrangeait John, fraîchement arrivé en ville. Confortablement installé sur un banc, il profitait du calme environnant, une cigarette à la bouche.
Il s'était mis à fumer peu après le décès de son père, et n'avait jamais cherché à arrêter. A vrai dire, les cancerettes avaient le don de le détendre.
Les yeux clos, car il savait qu'il n'avait rien à craindre pour le moment, il écoutait le chant d'un grillon, caché dans l'herbe qui avoisinait son siège.
Cela faisait un petit bout de temps qu'il ne s'était pas approché de la civilisation, aussi, le bruit de la circulation lui paraissait amplifié.

Il avait hérité d'une petite fortune en tant que dernier descendant vivant de sa famille, aussi, il pourrait se payer une voiture et un logement lorsque le besoin s'en ferait sentir.
Plongé dans ses pensées, et ne pensant pas être dérangé de sitôt, il avait eu la mauvaise surprise de percevoir des bruits de pas.
Génial...
Après avoir laissé échapper un discret juron, il avait écrasé sa cigarette, avant de se métamorphoser en corbeau, et de s'envoler du banc, pour aller se percher sur la branche de l'arbre le plus proche.

De cet endroit, il aurait tout le loisir d'observer l'inconnu(e), et de décider de ce qu'il ferait par la suite en fonction de son attitude, mais aussi et surtout de sa nature...

Je ne me lasserais sûrement jamais des ballades de nuit. Tout était si calme, si réposant. Mes cheveux ondulaient dans le vent frais qui ballayait les feuilles qui étaient tombées au sol. Je portais un regard sur le ciel cette nuit; il était clair, et je pouvais apercevoir les étoiles. Je me rendais compte qu'il ne m'en fallait pas beaucoup pour être dans mon élèment. Il me fallait seulement de la solitude. C'était comme ça que j'aimais vivre, même si mon père me répétait souvent que le genre humain ne pouvait vivre sans contact, sous peine de devenir un jour ou l'autre fou, je le vivais plutôt bien. J'avançais dans le parc qui avait l'air d'une antre avec son grand portail noir et son grand mur de béton qui longeait tout le terrain. Je m'y aventurais, faisant grincrer le portail à mon passage. Je passais une main machinalement dans mes cheveux et avançais à pas lents dans la verdure qui recouvrait pratiquement la totalité du territoire.

Je tapotai mes poches afin de voir où j'avais pu mettre mon paquet de cigarettes. Je le sortis de ma poche et en sortis une. Je la portais à mes lèvres qui la coincèrent juste après et cherchais à présent mon briquet. Un soupir s'échappa de ma bouche; je l'avais oublié dans ma chambre à l'internat. Je levais les yeux au ciel, exasperée d'être aussi étourdie dans les moments les plus importants. Je devais maintenant me priver de nicotine pour ce soir. Super.
Puis, mes yeux detectaient de la fumée blanche s'evaporée lentement dans l'air. Je ne mis pas lontemps à comprendre que c'était en réalité un homme qui fumait. Il fallait que je lui demande un briquet. Je marchais dans sa direction, un peu gênée de devoir le déranger pour si peu à vrai dire. Puis sans que je ne comprenne ce qu'il se passait, je ne vis plus l'homme sur le banc et la fumée avait alors disparu à son tour. Je m'arrêtais nette alors que j'étais maintenant près du banc; avais-je rêvé? Peut être bien après tout.

Je soupirais encore une fois en regardant ma cigarette entre mes doigts d'un air déçu.

Invité

La demoiselle s'était approchée du banc, et semblait surprise de le trouver libre. Du haut de son arbre, John l'observait attentivement sous sa forme animale, en s'efforçant de ne pas faire le moindre bruit. Elle ne semblait pas bien dangereuse, et aucune magie ne circulait en elle.
Une simple humaine, fragile et vulnérable, qui se promenait seule en pleine nuit.
Pas très prudent tout ça.
Un petit bond lui avait suffit pour quitter son perchoir, et il s'était volontairement posé en face de l'étudiante.
Il s'agissait d'un test, destiné à lui permettre de savoir si elle était au courant de l'existence des mages ou non.

John : CROA

L'oiseau noir fixait la bipède, avec un regard amusé, ce qu'elle ne devait pas remarquer.
Si elle se comportait convenablement, et ne prenait pas la décision stupide de partir en courant, il ne lui ferait pas le moindre mal.
Ces cibles habituelles étaient des hommes, imbus de leur personne, stupides, des gens peu intéressants en somme.

Attentif, il attendait de voir ce que sa vis à vis allait faire. Se méfier ? Lui parler ?

Alors que j'étais prête à rebrousser chemin à cause de mes halucinations, un bruit attira mon attention, on aurait dit le vol d'un oiseau. Je fronçais les sourcils, suspicieuse. Je me retournais et me retrouvais face-à-face avec un corbeau. Au départ, je fûs plutôt intriguée. Les corbeaux n'avaient pas t-il peur des humains? Il me semblait que cet oiseau semblait trop à l'aise devant moi. Je ne bougeais pas, guettant ses réactions. Bizarrement, lui aussi était statique après avoir poussé un cri qui brisa le silence qui regnait dans le parc cette nuit. Je n'avais aucune raison d'avoir peur et pourtant, j'en connais qui serait partis en courant juste devant cet animal. Mais quelque part, je me sentais trop... visée pourrais-je dire. Ce corbeau n'avait pas l'allure d'un vrai corbeau justement. Il était bien trop statique, bien trop confiant et je n'avais jamais vu un oiseau me dévisager de la sorte. A ce moment, j'étais entrain de me poser des questions; et si c'était un mage? Cela était une hypotèse possible après tout mais j'avais plus dans l'idée un mage noir. Simplement parce que le corbeau était d'un noir d'encre de la tête à ses pattes.

Mon instinct de survie me priait de reculer et même de m'enfuir, comme la dernière fois que j'avais rencontré cette jeune fille blonde, mais je n'allais évidement pas l'écouter. Si je le faisais, je savais que je courais à ma perte, alors je restais immobile, silencieuse tout en le dévisageant, comme la personne qui se cachait sous cet oiseau le faisait.

Invité

Lorsqu'il avait senti que l'humaine l'avait " démasqué ", John avait penché la tête sur le côté droit, avant de reprendre son apparence initiale.
Elle avait passé le test avec brio, aussi, il l'avait saluée, en affichant un sourire pour le moins mystérieux.

John : Bonsoir.

Une fois que cela avait été fait, il s'était de nouveau installé sur le banc qu'il avait quitté un peu plus tôt, avant de reprendre, comme si de rien n'était :

John : Belle soirée, n'est-ce pas ?

Les jambes croisées, et le regard levé vers son interlocutrice, il scrutait la moindre de ses réactions, amusé par la situation.
Ce n'était pas tous les jours que l'on croisait un mage, métamorphe de surcroît, c'est pourquoi il lui laissait le temps de digérer ce qu'elle voyait.

John : Vous n'avez pas peur de vous promener seule dans le noir ?

C'était le cas de la majorité des étudiantes, qui ne sortaient généralement qu'en présence de leurs amies, histoire d'éviter les agressions en tous genre...

Je crois que j'arriverais jamais à m'habituder à la magie qui régnait dans ce monde. Le corbeau se transforma sous mes yeux ébahis et je pus alors enfin confirmer mes dires; c'était un mage, qui avait l'air assez mystérieux d'ailleurs. Alors que je n'avais pas bougé de ma place, restant pour le moins perplexe, lui était déja à l'aise et pris place sur le banc qui je pense, occupais avant mon arrivée. Je me repris quand même assez vite. J'allais à mon avis, rapidement me faire à l'idée qu'un être pouvait posseder des pouvoirs et quelqu'en était le genre. Je décidais donc de répondre à la dernière question qu'il me posa et je ne pus m'emoêcher d'être animée d'un petit sourire en coin à sa question. De toute façon, je n'avais vraiment d'autre choix que de me ballader la nuit seule puisque je n'avais pas réellement d'amis.

- A vrai dire, ce sont mes moments préferés, répondis-je sur un ton plutôt décontracte.

Et c'était la verité, sinon pourquoi me promenerai-je le soir, tard la nuit, en solitaire?

Invité

June : A vrai dire, ce sont mes moments préférés.

John : Ce sont les miens aussi.

Le jeune homme ne quittait pas la nouvelle arrivante des yeux, ce qui pourrait s'avérer pour le moins déstabilisant pour elle.
Vieille habitude animale sans doute, car ces derniers temps, il avait passé plus de temps sous ces différentes formes que sous son apparence humaine...

John : Asseyez vous, je vous en prie.

Il s'était légèrement serré sur sa gauche, avant d'aviser la cigarette que la demoiselle tenait toujours à la main :

John : Du feu ?

Sans attendre de réponse, il lui avait tendu son briquet. Depuis le temps qu'elle attendait de l'allumer, sa clope !

John : Vous parlez souvent aux corbeaux que vous rencontrez ?

Question posée " innocemment ", destinée à la ramener à la réalité de la situation...

Le mage noir en face de moi ne detournait jamais le regard, et j'avais presque l'impression qu'il accedait à mon âme tant son regard était perçant. Cette rencontre m'avait même fait oublier l'envie de la nicotine. Il me proposa de m'asseoir et quelque part j'étais légèrement interloquée de sa politesse et surtout de sa sympathie. Je ne me fais pas prier et m'assis sur le banc à ses côtés. Ensuite, toujours les yeux fixés sur moi, il me proposa du feu et me le tendis avant que je ne dise quoique ce soit. Je lui souris en guise de remerciement pour ce geste, portais ma cigarette à mes lèvres et l'allumais. J'inspirais la fumée et l'expirais quelques secondes plus tard.

Sa remarque me fit ouvrir les yeux. C'est vrai qu'en temps réel je parlais à "normalement" quelqu'un de mal et que j'aurais du courir loin de lui au lieu de converser tranquilement ainsi. Cependant, son comportement me faisait penser à un mage noir que j'avais rencontré peu de temps avant celui-ci. On discutait normalement aussi, puis le jour d'après, elle m'avait attaqué sauvagement. Ce soir, j'esperais que ça ne finirait pas comme cela, je ne voulais pas faire perdre du temps à Aidan en me soignant.

- Vous êtes le premier, en réalité. Mais bon, il y a un début à tout, comme on dit, dis-je, quelques peu amusée de la situation.

Invité

June : Vous êtes le premier, en réalité. Mais bon, il y a un début à tout, comme on dit.

John l'aimait bien celle là. Elle avait du cran, à tel point qu'elle avait accepté de s'assoir à ses côtés en se doutant qu'il était un mage noir.
Une première !
Il avait tiré sur sa cigarette, en silence, avant de remarquer que son interlocutrice avait du être récemment blessée au cou.

John : Auriez-vous été attaquée ?

La question semblait anodine, mais il était curieux de savoir s'il était le seul mage des environs. Si c'était le cas, il aurait affaire à autre chose que des gens qui lui reprocheraient sa conduite sans arrêt, car les blancs ne s'en prenaient jamais aux humains.
Abrutis.
A quoi bon protéger une espèce qui vous hait, du plus profond de son âme ?

Il l'avait fait pendant un temps, au détriment de sa vie sociale, et comment avait-il été remercié ? Ce simple souvenir lui avait fait serrer les poings...

Je fixais la rivière qui traversait le parc, tout en alternant les positions de ma cigarette qui passait de mes doigts à mes lèvres sans arrêt. J'étais à présent décontractée. De toute façon, si il décidait de me tuer, je ne pourrais rien faire contre sa volonté, moi qui n'était qu'une simple humaine. En plus de savoir cela, je savais que ça ne servait pas à grand chose de se défendre, seulement à retarder l'échéance. Un silence s'était instauré entre nous, alors que la fumée de nos cigarettes s'entremêlaient entre elles avant de disparaître dans le vent.

Lorsqu'il me posa cette question, d'une façon pour le moins naturelle, j'eus comme un reflexe; je portais ma main sur ma plaie qui était entrain de cicatriser, ce que je devais à mon sauveur, sans lui, je me serais sûrement vidée de mon sang peu à peu à cause de mon côté têtu qui m'avait empêché de le dire à quique ce soit pour me faire soigner. Cependant, c'était à présent de l'histoire ancienne.

- Mmh.... oui. Par un mage noir, justement, l'informai-je.

Invité

June : Mmh.... oui. Par un mage noir, justement.

Justement... ah ah !

John : Que lui aviez-vous fait ?

Si elle répondait quelque chose comme " rien, vous êtes tous des monstres ", elle perdrait des points dans son estime, mais si elle s'efforçait de lui fournir une réponse un peu plus réfléchie, il changerait sûrement de sujet. Après tout, il n'en avait rien à faire, qu'elle ait des ennemis. Il avait bien assez de problèmes comme ça pour se soucier de ceux des autres, surtout des humains.

John : Il n'y a pas de couvre feu dans votre Université ? A moins que vous ne fassiez pas d'études, ou que vous viviez encore chez vos parents.

En effet, il était très tard, si bien que le doyen serait sûrement fâché de savoir que ses élèves se promenaient en ville sans autorisation...
Mais peut-être étais-ce le week-end ?
A force de fuir la civilisation, le jeune homme avait tendance à perdre la notion du temps.

Mais après tout, étais-ce vraiment important, dans sa situation ? Il n'avait aucune attache, aucune obligation. Libre comme l'air...

Jamais on ne m'avait autant questionné, simplement pour en savoir plus sur moi, ou sur autre chose qui me concernait, en tout cas. C'était assez désagréable de parler de soit, d'ailleurs, je n'avais jamais réellement aimée ça, car de toute manière, qui s'en souciait? Même lui, qui paraissait avoir de l'humanité s'en contre fichait. Parce que le genre humain c'était ça; l'hypocrisie. Je paraissais sûrement mysanthrope avec des songes comme cela mais j'avais toujours pensé comme cela et le fait qu'il s'agissait de mon espèce me laissait indifférente. Je n'appartenais à aucun clan à propement dit. Pour moi, on était tous ce qu'on appelait des "humains", seulement quelques uns d'entre eux possédaient des pouvoirs et d'autres non. Certains était bons, et d'autres mauvais. Tout comme ceux qui n'avaient pas de pouvoirs. Il ne fallait pas forcément en posséder pour être considéré comme le mal incarné de toute façon.

- Il y a un couvre-feu mais nous sommes en vacances, donc je ne dors plus à l'internat pendant deux semaines. Puis, je n'ai rien fait à cette fille, mais il faut croire que c'est dans sa nature d'être agressive avec les gens. Car vous, vous en êtes un, mais si vous l'auriez vraiment voulu et si c'était dans votre nature d'être aussi agressive, vous m'auriez attaqué, voire tué, n'est-ce pas?

Invité

June : Il y a un couvre-feu mais nous sommes en vacances, donc je ne dors plus à l'internat pendant deux semaines. Puis, je n'ai rien fait à cette fille, mais il faut croire que c'est dans sa nature d'être agressive avec les gens. Car vous, vous en êtes un, mais si vous l'aviez vraiment voulu et si c'était dans votre nature d'être aussi agressif, vous m'auriez attaqué, voire tué, n'est-ce pas ?

Son interlocutrice avait donc eu affaire à une femme qui attaquait sans aucune raison, simplement pour le plaisir de faire du mal. C'était ce genre de personnes qui poussaient les humains à tant les craindre, mais au fond, pouvait-on vraiment les blâmer ? Dans ce monde, c'était attaquer ou être attaqué, tuer ou être tué...
Et puis, une espèce qui ne faisait pas la différence entre le bien et le mal ne méritait-elle pas d'être éradiquée ?
Questions difficiles, pour lesquelles John n'avait pas de réponses.

John : Rien n'est ni blanc ni noir dans ce monde jeune fille.

Il s'était interrompu, avant de reprendre :

John : J'aurais pu, et je pourrais vous tuer sans aucune difficulté, en effet. Un être humain est une créature tellement... fragile. Toutefois, que cela vous rende heureuse ou non, je crois que vous serez présente à votre prochaine rentrée.

Un sourire s'était affiché sur le visage du mage, qui s'était débarrassé de sa cigarette...

Je savais qu'à présent plus jamais j'écouterai mon instinct, puisqu'apparement il subissait une grosse défaillance contre l'inconnu. En effet, je ne voyais à présent pas pourquoi je me serais enfuie, alors que le mage devant moi était tout à fait aimable. Même si on m'avait attaquée, torturée aussi bien mentalement que physiquement je ne pouvais me mettre à porter des préjugés sur tous les mages noirs seulement parce que j'avais mal vécu un évènement avec l'un d'eux. Peut être même que quelque part, c'était les préjugés et toute cette haine non formée contre cette espèce, qui les rendaient si agressifs parfois. Il m'informa que je n'allais pas mourir ce soir. C'était déja ça. Mais je voulais à présent, en savoir plus sur lui, sur ses pouvoirs surtout. La magie me fascinait de plus en plus à mesure que je rencontrais des personnes possédant ces dons qui les rendaient différents de tout le monde.

- Quels pouvoirs avez-vous? demandai-je, curieuse.

Invité

June : Quels pouvoirs avez-vous ?

Voilà que la demoiselle posait des questions à son tour. Intéressant.

John : Je vois que vous êtes curieuse.

Il s'était interrompu, avant de lui répondre :

John : Je me métamorphose.

Pour illustrer ses dires, il avait pris la forme d'un loup imposant, et dévoilé une rangée de crocs aiguisés comme des rasoirs.
Un grondement plus tard, comme s'il avait souhaité montrer à son interlocutrice qu'il pouvait effectivement être très dangereux s'il le souhaitait, il avait repris son apparence initiale, et attendu une réaction.

John : Mais il n'y a pas que le loup et le corbeau, qui donnent une image assez... stéréotypée du mage noir que je suis.

Une fois encore, son corps avait laissé place à celui d'un animal, à savoir un majestueux cheval blanc...

Evidement, j'aurais du m'en douter qu'il avait ce pouvoir là. Dés l'instant où j'avais commencé à lui parler, j'aurais même du le savoir. Quel pouvoir interessant. C'en était fascinant pour moi, qui ne pouvait rien faire puisque mon statut d'humaine me l'en empêchait. Lorsqu'il se transforma en loup, je vus à quel point en réalité j'étais faible. J'étais pareille à une allumette qu'on pouvait briser comme on le voulait et je n'aimais pas me sentir comme ça. Moi aussi j'aimerai être quelqu'un qui en imposerait par son charisme et ses pouvoirs mais la nature en avait décidé autrement... Il se changea peu de temps après en cheval blanc et j'en fûs émerveillée. Comment pouvait-on dire que ces capacités étaient une erreur de la nature? Je trouvais plutôt ça cool, moi! Dés qu'il redevint un humain, je sentais une autre question faire surface dans mon esprit:

- Comment êtes-vous arrivé à gêrer votre pouvoir? Ca vient avec le temps ou il faut des années de pratique pour enfin l'utiliser comme il faut?

Invité

June : Comment êtes-vous arrivé à gérer votre pouvoir ? Ça vient avec le temps ou il faut des années de pratique pour enfin l'utiliser comme il faut ?

John : Certaines formes ont été plus difficiles à " apprivoiser " que d'autres, mais la nécessité aidant, j'estime avoir appris rapidement.

Il s'était interrompu, avant de lever un sourcil :

John : Vous semblez plus intéressée qu'effrayée. Est-ce que vous fréquentez des mages régulièrement ?

Une autre se serait sûrement sauvée en courant, ou se serait cru folle, mais le naturel avec lequel réagissait June était étonnant.
Le jeune homme attendait une réponse, quand un groupe de jeunes éméchés avait fait son apparition dans le parc. Sûrs d'eux, ils s'étaient approchés du banc, avant de brailler :

Jeune : C'est not' banc, alors prends ta copine et dégage !

Premièrement, ce n'était pas sa copine, et deuxièmement, ces petits c*ns n'allaient pas le chercher très longtemps...

John : Dommage pour vous, parce que j'ai pas l'intention d'en bouger.

Il semblait surpris du fait que j'étais à l'aise, comme s'il s'agissait d'un humain et c'était le cas pour ainsi dire. Pourquoi aurais-je peur de lui alors que je savais que je ne risquais rien? J'avais sûrement un problème. C'est vrai, à la normale je devrais être effrayée et là, c'était tout l'inverse qui se passait. De toute façon, j'avais toujours su que j'étais bizarre et ça venait juste me le confimer, mais je le vivais plutôt bien ce moment ce côté étrange de ma personne. Je ne savais expliquer la raison pour laquelle je n'étais nullement effrayée par contre.

Peu de temps après, j'entendis des pas près du banc. Je me retournais et vu un groupe de garçons plutôt menaçants. C'était sûrement ce qu'il voulait donner l'impression d'être en tout cas mais quelque part, je me sentais protegée car je savais qu'ils n'impressionaient guère le mage qui se tenait à mes côtés. Je voulais presque leur recommander de partir et de ne pas enerver l'homme qui était en face d'eux, au moins ils seraient prévenus:

- Je vous conseille vivement de dégarpir... recommandai-je aux garçons.

Je n'avais pas envie de voir une bagarre éclatée sous mes yeux, surtout.

Invité

June : Je vous conseille vivement de déguerpir...

Et elle conseillait bien, car si jamais John venait à se mettre en colère, il ne ferait qu'une bouchée des cinq idiots qui lui faisaient face...

Jeune : Aller, arrête poupée, il nous fait pas peur ton copain. Il va virer son c*l de là, sinon...

John : Sinon quoi ? Tu vas me roter ta bière à la figure ? Laisse moi rire !

Jeune : T'es qui toi c*nn*rd pour me parler sur ce ton ?

John : Simplement quelqu'un à qui ta tronche de cake ne fait pas peur. Maintenant, c'est toi qui va dégager, et fissa, si tu veux pas prendre mon poing dans la gu*ule !

Visiblement peu impressionné, certainement grâce à la présence de ses amis, l'adolescent avait esquissé un mouvement pour le frapper, mais il s'était retrouvé avec le bras bloqué dans la gueule du loup auquel le jeune homme avait laissé place quelques secondes plus tôt.

Jeune : AH P*TIN MAIS C'EST QUOI ÇA ????

Les autres s'étaient enfuis, terrorisés, mais le leader, qui criait comme un goret, devait sentir les crocs s'enfoncer de plus en plus profondément dans sa chair...

- Aller, arrête poupée, il nous fait pas peur ton copain. Il va virer son c*l de là, sinon... mennaça l'adolescent.

Je levais les yeux au ciel, exasperée de sa fierté parce que ce n'était pas des paroles en l'air et il semblait en plus de ça trop bourré pour le comprendre mais ce que je voulais qu'il capte, c'était que sa vie était en jeu. C'était fou comme la vie d'un humain était futile. On pouvait l'anéantir en si peu de temps et en si peu de moyens surtout quand on se retrouvait devant un mage noir. Il s'affrontait à présent. Ce n'était rien à côté de ce qu'il allait sûrement se passer si il ne se calmait pas. Alors que l'adolescent dirigeait son coup de poing sur son ennemie, il se retrouva dans la gueule du loup lorsque sa main eut touché sa peau. Il fut naturellement effrayé et je n'avais jamais vu autant de peur dans les yeux de quelqu'un. Les autres s'étaient enfuis en courant, laissant son ami ici, dans cette situation. Il souffrait, et lui implorait d'arrêter vainement alors que les cros s'enfonçaient dans sa peau. Je ne pouvais pas voir ça. Je ne pouvais pas non plus m'y enmeler mais il n'était pas plus âgé que moi et je trouvais ça triste que sa vie se termine ainsi, seulement parce qu'il avait un peu trop abusé.

- Arrêtez... s'il vous plaît... soufflai-je au loup.

Je ne pensais pas qu'il allait revenir ici, s'il sortait vivant de ce parc. Il resterait sûrement terrorisé à vie mais il l'avait cependant cherché.

Invité

Le crétin hurlait de douleur, et suppliait John de le lâcher. Ah, c'était facile, de bien se comporter après coup !
A supposer qu'il le laisse s'en tirer vivant, il garderait de belles cicatrices à vie. A vrai dire, son bras serait peut-être même inutilisable, tout dépendrait du temps qu'il mettrait à se rendre dans un hôpital...

June : Arrêtez... s'il vous plaît...

Son regard ambré s'était braqué sur la demoiselle. S'il avait été seul, l'importun serait déjà mort, et la police aurait retrouvé son corps le lendemain matin dans un sale état.
Toutefois, comme il était d'une humeur particulièrement magnanime ce soir là, il avait exercé une nouvelle pression sur l'os de sa victime, avant de le lâcher, et de le regarder s'enfuir.

Du sang perlait au coin de ses babines, ce qui ne le rendait que plus impressionnant encore.
Le liquide rouge n'avait pas disparu lorsqu'il avait repris forme humaine, si bien qu'il avait du s'essuyer la bouche avec le revers de sa manche.

John : Lopette !

Il avait reporté son attention sur June, à qui il s'était adressé sur un ton neutre :

John : Il a eu de la chance que vous soyez là. Si je ne l'ai pas étripé, c'est uniquement pour vous faire plaisir.

Et encore, car s'il avait été réellement en colère, il n'aurait écouté que lui...

L'adolescent criait de douleur et c'en devenait insupportable pour mes oreilles mais aussi bien moralement; je n'aimais pas voir quelqu'un souffrir de la sorte et de remarquer le sang qui commençait à recouvrir les cros de l'animal, mais aussi l'herbe qui était sous nos pieds m'en rendait presque malade. J'étais impressionée du calme que j'adoptais ce soir-là alors qu'un garçon se faisait arracher le bras, mais je n'allais pas crier et m'enfuir à mon tour; ce n'aurait fait qu'empirer les choses. Quand le mage braqua son regard sur moi, j'eus un instant peur que ma demande ne l'incite justement à faire l'inverse de ce que je lui implorais de faire, c'est-à-dire; le tuer mais quelques secondes plus tard, il lâcha l'adolescent qui avait le bras ensanglanté et ce qui ne l'empêcha pas de prendre ses jambes à son cou d'ailleurs. Il repris une forme humaine et le sang qui recouvrait ses dents et sa bouche lui donnait des airs de vampire dans le claire de lune. Je lui étais reconnaissante pour ce qu'il avait fait.

- Je sais, et je vous suis reconnaissante pour ce geste, avouai-je.

Invité

June : Je sais, et je vous suis reconnaissante pour ce geste.

John : Hum.

C'était tout ce qu'il avait trouvé à répondre. A vrai dire, il n'avait guère plus l'habitude qu'on le remercie. Son père aurait certainement désapprouvé ce qu'il était devenu, mais il n'avait pas vécu les mêmes choses que lui. Depuis qu'ils les avaient condamnés à mort, alors qu'ils faisaient chaque jour tout leur possible pour les protéger, quoi qu'il leur en coûte, les humains ne méritaient plus aucun égard à ses yeux.
Il avait pitié des enfants et de certaines femmes, mais cela s'arrêtait là.
Sa rancœur et sa soif de vengeance l'avaient aveuglés, et il était trop tard pour faire marche arrière à présent.

John : Ne restons pas là. Pour peu que ces imbéciles croisent un flic, on va avoir des emm*rdes.

Joignant le geste à la parole, il avait commencé à marcher dans la direction opposée à celle qu'avaient prise les fuyards, ne se souciant même pas de savoir s'il était suivit ou non.
Après tout, cette rencontre n'était qu'éphémère.
Une fois qu'ils se seraient quittés, il reprendraient tous deux leur vie là où il l'avait " arrêtée ", et finiraient sans doutes par s'oublier. A moins qu'il l'ait traumatisée au point de lui laisser un souvenir...

A vue d'oeil, il n'avait pas réellement l'habitude des remerciements puisqu'il ne su pas vraiment où se mettre lorsque je l'avais remercié pour sa docilité, ce que je comprenais entièrement; les mages noirs n'étaient pas conçu pour avoir le moindre remerciement ou pour recevoir la sympathie de quelqu'un. Ils étaient normalment le diable en personne. Et pourtant... on pouvait déceler qu'il y avait quelques exeptions dans ce clan si sadique et sombre. Alors qu'il se dirigea dans le sens contraire d'où les adolescents étaient sortis peu de temps avant, je ne savais si je devais le suivre ou non. Je pris mon portable dans ma poche et vu qu'il était presque deux heures du matin mais l'heure n'était pas importante, et puis, je ne désirais pas rentrer. Je n'avais aucune envie de retrouver mes parents qui étaient bien trop occuper à se faire la guerre que de demander des nouvelles de leur fille. Alors machinalement, je me mis à suivre ses pas, de toute manière, je n'avais rien d'autre à faire.

Invité

Lorsqu'il avait constaté que June le suivait, le jeune homme avait légèrement ralenti son allure, avant de la questionner à nouveau :

John : C'est quoi, votre nom ? Que je sache qui est la première personne que j'ai écouté depuis des années.

Généralement, il envoyait les gens qui lui donnaient des ordre se faire voir, mais dans le cas présent, il avait plutôt consenti à se montrer gentil suite à une série de supplications.
Toutefois, il ne fallait pas que la jeune femme pense qu'une quelconque autorité lui était acquise. Si jamais ils se recroisaient, et qu'il décidait de n'en faire qu'à sa tête, il le ferait sans aucune hésitation.

John : Pourquoi fuir vos parents, si c'est pas indiscret ?

Oui, il était allé faire un petit tour du côté de ses pensées. Difficile de résister à pareille tentation. Difficile aussi de comprendre comment elle pouvait préférer sa compagnie à celle de ceux qui lui avaient donné la vie...

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